En juillet 2000, je suis allée dans un centre de vacances, dans la région d’Agen. Je désirais promouvoir mon livre « Raconte-moi Le Ciel » qui avait été édité un an auparavant.
Ce lieu de rencontre, où beaucoup de personnes venant des quatre coins de La France me paraissait être le lieu idéal pour cela...
A cette époque, je croyais encore qu’il serait facile pour moi, de promouvoir ce livre au moins en milieu chrétien puisque le sujet était avant tout spirituel. J’étais donc partie, confiante et hardie, tôt le matin en voiture, pour assister à la réunion journalière et donner un bref témoignage avant d’exposer mon livre à la sortie. J’avais averti la Direction de ma venue et j’avais son accord.
Dès mon arrivée en ce lieu, un beau château entouré d’un très joli parc, j’ai senti une mystérieuse oppression sur mon cœur que je n’arrivais pas à m’expliquer et que j’ai mis naïvement sur le compte du trac, tout simplement !
Un homme petit et trapu est venu vers moi pour me donner aussitôt « les directives »… puisqu’il était alors, le bras droit du directeur. Une dame du même prénom que moi s’est aussi approchée de moi car elle était secrétaire et s’occupait de l’accueil. Elle a de suite été très gentille avec moi.
L’homme essayait de faire bonne figure, mais je ressentais entre lui et moi, comme une musique qui sonnait faux… mais, blanche comme une oie, je n’ai pas voulu y prendre garde.
Je prends donc place, sagement, parmi les fidèles dans la salle de réunions attendant patiemment et poliment, que l’homme me fasse signe pour le temps bref qui m’était appartit et dont nous avions convenu dès mon arrivée.Viennent des cantiques chantés en commun, un prédicateur qui nous parle pendant plus de trois quarts d’heure... puis l’homme trapu qui prend jovialement le micro.
Il nous fait des annonces sur les diverses activités du centre… moi, je me dis :
« Ca y est, ça va être mon tour ! »… et j’ai mal aux tripes !... mais l’homme continue de parler … de parler... de SON livre !… Je patiente moutonneusement… mais j’ai mal au ventre en espérant que quand même, j’aurai ma chance…
L’homme palabre alors quelques banalités qui me font bouillir sur ma chaise… mais il a quand même, la bonne idée de lancer :
« Bon ! Voilà la fin de notre réunion ! J’espère que je n’ai rien oublié ! »
« Si ! ! !... M’entends-je exploser en me levant devant tout le monde !... Vous m’avez oublié ! »
A ce moment-là, je réalise clairement que je ne devais pas attendre que cet homme me passe le micro !... et, de ma place, debout,... courageusement, consciencieusement… je raconte brièvement mon témoignage, le pourquoi et le comment de mon livre !
Puis, ayant terminé ma fugace mais concise tirade, j’empoigne ma valisette pleine de livres et je prends la direction du dehors ! Là, devant l'entrée, Christiane avait préparé une table où j’expose rapidement plusieurs exemplaires de mon livre.
C’était la première fois que je faisais cela. Je n’avais aucune expérience. Depuis, j’ai fait du chemin…
Ce jour-là, j’ai compris que je pouvais rencontrer de l’adversité là où je ne m’y attendais pas et qu’il me fallait toujours revêtir l’armure que le Saint Esprit nous donne (lire dans La Bible Ephésiens chapitre 6…) avant de partir marcher « sur le sentier de la justice à cause de Son Nom »… et cela en tout lieu !
Bien sûr, cette première expérience a attristé profondément mon cœur mais elle n’a pas été la dernière ! J’ai malgré tout, avec La Grâce de Dieu, continué de marcher pour LUI… et encore aujourd’hui… même si ce n’est pas toujours dans un joli château…
Ce jour là… au milieu des plans machiavéliques du « malin » qui a certainement essayé de me décourager pour toujours, Dieu m’a fait un cadeau :
Christiane, cette dame si gentille et souriante qui a veillé sur moi, m’a aussi offert une jolie carte avec Une belle porte ouverte devant moi ! Sur cette carte que je serre sur mon coeur, la phrase que j’ai écrit tout en haut de cette page est inscrite… et gravée en lettres d’or… à tout jamais jusque dans mon âme.
Bien avant que j’écrive « mon livre » en 1990, j’ai fait « un rêve spécial » où l’ON me confiait des clefs… et où j'avais la charge d'ouvrir et de fermer les portes au public, portes chargées de gros verrous de fer et de bronze... dans un lieu d'autorité publique... une préfecture !
Ce rêve que je ne comprenais pas et qui me changeait la tête en citrouille, fut trois jours plus tard transformé en carosse, justement dans le même château nommé plus haut... par le Papa du directeur !
En effet, il se trouvait qu'il prêchait pendant le culte dominical où j'étais présente. Dès qu'il a ouvert La Bible et prononcé les premières paroles dans Deutéronome 33 v. 24, mon coeur a été saisit, pressé comme un citron dans la main de Dieu... :
"Béni soit Asser (j'ai entendu Christiane...)entre les enfants d'Israël !
Qu'il soit agréable à ses frères,
et qu'il plonge son pied dans l'huile !
Que tes verrous soient de fer et d'airain,
et que ta vigueur dure autant que tes jours !"
... même si je ne les comprenais pas !... Elles m'ont toujours aidé à avancer.
Bien souvent, depuis que je me suis mise en route avec « mon livre », j’ai trouvé des portes fermées… même les portes des églises... d'autorité publique... Avec le temps, ces paroles ce sont révélées claires et limpides à mon esprit et je les serre sur mon coeur, même si je ne roule pas tous les jours en carosse !
En septembre 2008, lors d’une réunion destinée spécialement aux femmes, j’ai eu une autre carte où il est écrit :
« L’homme fait des projets, mais Celui qui a le dernier mot, c’est L’Eternel. » (Proverbes 16)
